Prise de parole en public

Prendre la parole, un véritable engagement !

Que retenons-nous d’une conversation, d’une présentation, d’une intervention orale…  d’une prise de parole ?  Qu’est-ce qui nous attire chez l’autre ? Qu’est-ce qui nous inspire et nous touche ?

Si les compétences « techniques » sont importantes : maîtrise du contenu, savoir faire, expertise…. un élément essentiel fait toute la différence : l’engagement. Quand il va de pair avec l’authenticité, l’honnêteté et l’intégrité, il constitue une force d’impact énorme et provoque une charge émotionnelle qui fait toute la différence.

Concrètement, qu’est-ce que l’engagement dans une prise de parole ?

Le visuel

Être ancré dans son corps, le connaître, prendre la mesure de ce qu’il renvoie aux autres, prendre conscience que parler c’est d’abord être regardé(e) et vu(e) avant d’être entendu(e). La manière de se déplacer, d’utiliser sa gestuelle, de s’asseoir, d’utiliser le regard sont donc déterminants car ils renvoient LA première impression. L’engagement se manifeste par une adéquation corps / texte dit. Si le corps est absent, qu’il bouge trop ou pas assez, que le geste est timide ou encore trop emphatique… la perception que l’on a du communicant est polluée et faussée et le contenu de l’intervention risque d’être « voilée » par un sentiment de « non justesse » et de « non congruence ».

Le vocal

Etre dans la singularité de sa voix. Nul n’est besoin d’avoir une voix extraordinaire en terme de qualité vocale. Ce qui compte c’est l’implication vocale, la tonalité, les modulations qui disent toute l’énergie, la présence, la puissance et la force de ce qui est exprimé. Croyez-vous à ce que vous dites ? Etes-vous convaincu(e) d’être intéressant(e) ?, Avez-vous de la considération pour vous-même et votre contenu ? Ces questions participent à un engagement vocal (et postural) qui amène de la sincérité, une adhésion forte des personnes qui vous écoutent et une voix bien placée.

Le verbal

Être convaincu de son contenu, être sincère avec ce que l’on dit. Avoir des phrases construites, une structure qui tient la route et qui soit en corrélation avec qui on est. Utiliser un vocabulaire qui corresponde au public que l’on a en face de nous. S’engager à ne pas s’écouter parler mais à être dans la relation.

Cet engagement (visuel, vocal, verbal) participe au « capital sympathie » et suscite plus facilement l’identification à ce qui est dit, perçu, entendu, vu.

Petite anecdote vécue qui vient illustrer cette notion d’engagement : il y a quelques années j’assiste à un spectacle de chansons fait par des amateurs. Je vois sur scène une jeune fille charmante, belle, avec une voix bien ancrée et une technique déjà bien avancée mais quand elle chante, je ne ressens rien… pas d’implication, pas d’engagement, pas de corrélation voix/corps/contenu.

Lui succède une femme plus mûre, hésitante, un peu gauche avec une voix fragile et une « dégaine » introvertie… mais… surprise, tout le public est happé, suspendu à ses paroles, subjugué par tant de présence et d’engagement. Elle est dans une grande sincérité et vit ce qu’elle chante. Elle assume ses fragilités, sa singularité. Elle a gagné ! Elle a su nous prendre et nous surprendre en étant pleinement attentive à ce qu’elle racontait. Elle était dans son contenu, vivait dans son corps ce qu’elle percevait et nous l’offrait avec une grande générosité.

Conclusion : s’engager pleinement, en conscience, renvoie une image cohérente et congruente. Cela permet au communicant de développer une communication pleinement recevable et accessible qui suscite une adhésion plus forte. Transposé au manager, cet engagement permet d’établir des relations plus authentiques dans un environnement fédérateur et porteur de sens.

Mes bonus pour aller plus loin

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Mon pdf de 26 pages « Réussir vos prises de parole en public – Les premières marches ».

 

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