Prise de parole en public

Peur de parler en public : des solutions pour s’en sortir

Au secours, je vais devoir parler en public !!

Palpitations cardiaques, transpiration excessive, maux de ventre, respiration haletante, tremblements, mains moites, essoufflement, gorge nouée et sèche, nervosité, tics… la liste est longue pour décrire les manifestations physiques de la peur qui nous étreint quand nous devons  prendre la parole en public. Et que dire des manifestations « psychiques », des pensées automatiques qui surgissent dans notre cerveau :

  • je ne suis pas à ma place
  • je ne vais pas y arriver
  • je ne sais pas gérer mon stress et mes émotions
  • je parle trop vite
  • je ne parle pas assez fort
  • je vais rougir
  • je ne vais pas savoir répondre aux questions posées
  • je vais être ridicule
  • …/…

Ce torrent émotionnel et physique nous coupe de nos possibilités et nous met en position d’échec. Il réanime et réactive notre sentiment du complexe de l’imposteur (est-ce que je mérite d’être là ?, est-ce que je suis légitime ?). Cela nous met en difficulté et en fragilité car cela touche notre image, la vision que nous avons de nous-même et l’estime que nous nous portons. Nous sommes dans une injonction de performance insupportable et insurmontable. Nous souffrons de cet état et cherchons à tout prix à calmer cette tempête intérieure.

Que pouvons nous faire ?

Pour remédier à cette peur, et loin des solutions miracles dont on nous rebat les oreilles sur internet en nous promettant de nous débarrasser définitivement de nos peurs en 3 minutes… laissez-moi partager avec vous quelques conseils/réflexions/observations que j’ai déjà évoqués dans d’autres articles. Les « recettes » ne changent pas et nombreuses sont les situations et les professions où la prise de parole est très régulièrement présente :

  • il est nécessaire de se recentrer sur soi et de réfléchir à ce qui nous met « dans cet état » : peur de l’autre, peur de déplaire, perfectionnisme, peur du jugement, pression excessive que l’on se met à soi-même (pourquoi ?), sentiment d’infériorité, complexes physiques, manque de technique… Cette réflexion sur soi est une étape importante pour mettre à plat ce qui (nous) fait peur pour  commencer à identifier avec plus de finesse comment nous nous positionnons face à cette peur de prendre la parole, à cette peur de nous exposer devant les autres
  • se centrer sur sa respiration et adopter le bon geste respiratoire (respiration abdominale). Une respiration « juste pour le corps » qui ne mobilise pas uniquement la partie supérieure et thoracique, fait baisser la pression artérielle et le rythme cardiaque
  • regarder ses interlocuteurs pour marquer notre présence et inclure les personnes à qui nous nous adressons (respect de l’autre, implication, engagement…)
  • articuler afin de nous faire comprendre et d’être clair
  • respecter les pauses : silences, respect de la ponctuation, captivation de son auditoire
  • moduler la voix : varier les intonations, l’intensité vocale, le rythme de la parole, le débit
  • soigner sa gestuelle et sa communication non verbale (tics gestuels, balancements intempestifs, déplacements trop fréquents ou posture trop statique…) – Voir mes articles Le sydrôme roland Garros, le syndrôme du mal de mer, le syndrome du masque neutre
  • se déplacer à bon escient
  • adopter une posture digne et droite sans être guindé(e) pour être plus ancré(e) et gagner en présence
  • avoir un visage expressif et vivant. On dit tellement avec le visage !
  • être engagé(e) dans sa parole, investie, intéressé(e) voire passionné(e) par ce que nous disons. Plus nous serons convaincu(e)s, plus nous serons convaincant(e)s !
  • maîtriser notre sujet bien sûr ! Pour être crédible et que notre compétence soit reconnue et légitimée
  • se poser les bonnes questions avant, pendant et après notre intervention (voir mon article « devenir un bon orateur : 5 clés qui font la différence)

Si tous ces conseils sont utiles et très efficaces, il n’en reste pas moins que les mettre en place et en pratique prend du temps, demande de l’implication, de la volonté, de la motivation pour les intégrer et les utiliser avec facilité. C’est un véritable travail, exigeant et confrontant. C’est ce qui en fait sa force et son intérêt. C’est une mise en évidence ou en interrogation de nos propres fonctionnements et pensées limitantes et une mise en lumière de nos capacités, de nos potentiels et de nos compétences.

Bonne nouvelle ! C’est accessible à tous : timides, phobiques, anxieux, en manque de confiance, en manque de technique… Que ce soit dans des perspectives professionnelles ou plus personnelles, ce qui est recherché n’est pas de l’ordre de la performance ou du sensationnel. Il s’agit davantage de trouver notre assise, notre ancrage à nous, notre propre style en rapport avec le poste occupé, la place que l’on a, sa personnalité. L’idée est de ne pas singer quelqu’un que nous ne sommes pas mais bien de trouver notre vérité profonde de communicant. Notre singularité.

Mes bonus pour aller plus loin

L’accompagnement que je vous propose.

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Mon pdf de 26 pages « Réussir vos prises de parole en public – Les premières marches ».

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